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Obama repousse les frontières raciales de l'Amérique

 
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ladyviny
Mixounette de rêve
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MessagePosté le: Dim 1 Fév 2009 - 19:17    Sujet du message: Obama repousse les frontières raciales de l'Amérique Répondre en citant

Le Figaro.fr
De notre correspondante à Washington, L. M.
19/01/2009


L'accession de Barack Obama à la Maison-Blanche ouvre l'espoir d'une ère «post-raciale». Mais le fossé reste profond entre les communautés.

Dans le salon de coiffure à l'ancienne, sis rue de la Bonne-Espérance, dans le quartier noir défavorisé du sud-est de Washington, un mélange de stupéfaction, de vague hostilité et d'indifférence passe dans les yeux des hommes à moitié assoupis, installés sous des sèche-cheveux dans l'attente d'une coupe. L'irruption d'une journaliste blanche dans leur quotidien apparaît insolite et dérangeante. À l'heure de l'euphorie qui étreint l'Amérique afro-américaine, ils ne diront pas un mot sur le premier président noir de l'histoire du pays. De l'autre côté de la rue, à la laverie, les langues des mères de famille se délient plus facilement. L'une d'elles dit qu'il «était temps que ça change» et qu'elle espère en Obama. Une autre, plus circonspecte, explique que l'élection du jeune maire noir de Washington Adrian Fenty, 36 ans, dont les médias comparent le parcours à celui du président élu, «n'a rien donné pour le quartier». Enceinte, mère célibataire d'un petit garçon, elle explique qu'elle «survit» avec 300 dollars d'aide publique et les dons d'organisations caritatives. «Il faut plus de moyens. On ne peut vivre sans l'aide du gouvernement.»


Washington, «capitale du crime»

Mardi, les trois femmes resteront chez elles lors de la prestation de serment. Leur vie apparaît typique du quotidien bouché d'une population ghettoïsée, dont le taux de chômage est deux fois supérieur à la moyenne nationale. Au South East, les enfants grandissent livrés à eux-mêmes, confrontés à l'échec scolaire et tombant souvent dans le cercle vicieux de la drogue et de l'assistanat. «Il faut s'en remettre à soi-même pour changer de vie», s'insurge Al, 63 ans, un retraité du département de la Défense. «Je me suis battu, ajoute-t-il. Ma fille n'est pas tombée enceinte à 14 ans et mon fils ne se drogue pas.»

Malgré son aspect à première vue tranquille avec ses petites HLM de brique rouge entourés d'arbres, le quartier du South East reste gangrené par la violence. Avec un taux record de plus de 400 meurtres par an en 1990, Washington, dont près de 55 % de la population est noire, avait été baptisée «capitale du crime». Depuis, un gros effort a été mené par la police contre le trafic de crack. L'embourgeoisement partiel du South East, reconquis lentement par les classes moyennes, repousse le problème vers la périphérie, même si la criminalité reste trois fois supérieure à la moyenne. Mais, pour la société blanche qui vit de l'autre côté du fleuve Anacostia, le South East reste un no man's land où l'on ne se rend pas.

La même ségrégation géographique se décline à travers l'Amérique, notamment à Chicago, où Obama consacra dix ans de sa vie au travail associatif dans la communauté noire du South Side. On pourrait penser que la bourgeoisie noire qui a émergé au fil des ans s'est mélangée aux Blancs. Rien de tel. À Washington, l'élite noire a ses quartiers. Loin du mythe du melting-pot, l'Amérique ressemble toujours à une mosaïque de communautés séparées par des frontières psychologiques profondes. «C'est une question de confort, dit Al, le retraité du magasin de vins. Les gens se sentent plus à l'aise dans leur communauté.»


4,9 % de mariages mixtes

C'est aussi l'avis de Roberta McLeod, responsable du centre Armour J. Blackburn de l'université noire Harold, haut lieu de l'histoire des droits civiques, créée en 1867, en pleine guerre civile pour éduquer les enfants noirs interdits d'école blanche. Selon elle, le très faible pourcentage de Blancs présents sur le campus «ne pose pas problème, la présence d'étudiants étrangers africains assurant un brassage. Vous ne pouvez pas comprendre parce que la France n'a pas connu l'esclavage», dit Roberta, estimant que «le racisme toujours présent pousse les Noirs à se regrouper.» Sans exclure «d'avoir un jour un petit ami noir», Claire, une étudiante blanche parle, elle, «de l'indifférence hostile des Noirs et de la condescendance des Blancs», qui empêcheraient des liens plus étroits. Le taux de mariages mixtes, considéré par les démographes comme un bon indice d'intégration, reste faible (4,9 %), proche des systèmes communautaristes anglais ou hollandais (contre un taux de mariage entre immigrés d'Afrique du Nord et Français de souche autour de 11 % en France).

Ben, un Éthiopien installé depuis vingt-cinq ans aux États-Unis, où il est cadre, affirme avoir été choqué par la ségrégation «inconnue en Europe» de la société américaine. «Il n'y a pas de mélange, ou très peu», dit-il.

C'est pourtant bien l'Amérique qui vient d'élire un président métis, événement qui laisse espérer un formidable changement. Obama plaide pour une mobilisation des Afro-Américains, les appelant à ne pas trop compter sur l'affirmative action (discrimination positive) et à regarder au-delà de la «race». Tout en rendant hommage au combat pour les droits civiques, il a critiqué le manque de responsabilité des hommes noirs vis-à-vis de leurs enfants, souvent abandonnés. Les foules d'Afro-Américains pleins de fierté convergeant vers Washington révèlent combien son exemple pourrait être libérateur, comme l'avait été un peu l'apparition de sportifs noirs américains ou de stars du hip-hop comme modèles.


Choc des générations

Lors d'un colloque récent au Hudson Institute, quatre figures noires américaines de renom se réjouissent d'un événement «colossal». Mais l'essentiel de leur discours porte sur la responsabilité prônée par Obama. «Le combat pour les droits civiques a joué son rôle, mais nous devons changer de méthode», lance l'ex-éditorialiste du Washington Post William Rapsberry. «Le problème des Noirs n'est plus externe, mais interne à la communauté», renchérit le pasteur John Woodson, fustigeant «les militants des droits civiques qui attisent les tensions dans des quartiers qu'ils n'habitent pas !» Une activiste de l'Ohio proteste du «racisme des policiers». «Il y a aussi des policiers noirs brutaux», réplique Woodson.

Ce vif échange est caractéristique du débat entre l'ancienne et la nouvelle génération de dirigeants afro-américains. Les premiers soulignent que «le problème racial ne disparaît pas par miracle.» Les seconds, élus avec une large partie du vote blanc, parlent de «déracialiser» la politique. Barack Obama compte sur la force du symbole : «Voir Malia et Sasha courir sur la pelouse de la demeure présidentielle, prédit-il, changera le regard des Blancs sur les Noirs, des Noirs sur les Blancs, et surtout des enfants noirs sur eux-mêmes.»




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Yaban Cicegi
Admin
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MessagePosté le: Dim 1 Fév 2009 - 20:41    Sujet du message: Obama repousse les frontières raciales de l'Amérique Répondre en citant

C'est vrai que c'est tres divise et que les blancs en general ont peur d'aller dans les quartiers noirs. Je me souviens de mon premier ete aux USA, quand j'etais allee a Dayton avec mes beaux-parents, on s'est retrouves dans un quartier noir et tout de suite, ma belle-mere verrouille toutes les portieres de la voiture. J'etais choquee. Mais j'ai appris par la suite que c'etait quelque chose de "normal" que les gens ici font tres souvent. Meme les noirs ont peur des noirs ! Il y a quelques semaines je lisais a propos de ca et des portes qui se bouclent a la vue d'un noir, dans un texte pour mon cours. L'auteur etait noir, et il parlait des choses qu'il doit faire pour mettre les autres en confiance, pour qu'ils ne soient pas effrayes par lui. Je trouve qu'il en faisait trop alors que c'etait aux autres de s'adapter.

A Columbus, on a des quartiers noir, bien sur, et on devine tout de suite en y arrivant, a cause de l'etat des maisons et des rues.

Mais ce ne sont pas que les noirs qui sont separes des blancs, il y a une grosse division parmi les classes aussi.

Je sais pas ce que ca va nous rapporter de plus d'avoir un metis elu comme president du pays, certains sont deja blases et se plaignent meme des promesses non tenues des le depart. Il y en a qui se plaignent aussi du fait que des ex-prisonniers du Gitmo ont directement rejoint Al-Qaida au Yemen. On verra bien pour le restant, je voudrais juste que ca ne soit pas pire qu'avec Bush ou les autres avant.





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